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LABEL XX éme

Label XX ème

En septembre 2007, les Tours se sont vues attribuer par la DRAC PACA, le label Patrimoine XXème siècle : belles plaques en acier brossé, designées par Patrick Rubin de l’agence Canal.« Les Labourdettes » décident alors d’impulser la dynamique du label Patrimoine XXème siècle sur l’ensemble de la Zac de la Bourse,

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et travaillent à une Charte patrimoniale afin que chacun puisse orienter ses efforts d’aménagement intérieur / extérieur dans le même sens.

Les immeubles de la Bourse, construits par les architectes Roger Boileau et Jacques Henri-Labourdette avec l’ingénieur Jean-Louis Sarf, restent d’actifs témoins des immeubles urbains modernes de la seconde partie du XXème siècle.

Non seulement ils abritent des logements dont la distribution aura pu évoluer, mais aussi des activités diverses et changeantes qui vont du laboratoire à la station de radio en passant par les médecins et les comptables ou des services municipaux, enfin des commerces en pied d’immeubles.

Edifiés avant 1962, leur conception est de plain pied avec la révision des savoirs techniques et architecturaux de leur temps. La Reconstruction est déjà passée, mais la crise du logement ne se dément pas. La rapidité de mise en oeuvre, la création d’appartements clairs et spacieux sont à l’ordre du jour, le choix de la ville dense et de constructions pérennes amèneront les auteurs du projet vers l’option d’une structure ouverte empiétant le moins possible sur les surfaces utiles.

Ces grands immeubles ont une exostructure (exo : extérieur) qui se traduit en façade par une grille de béton clair croisant les éléments porteurs de charges verticales et les horizontales des planchers, laissant à l’intérieur, un vaste plan libre, organisé à partir des circulations verticales et des nécessaires contre-ventements.

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C’est certainement au tour de cette liberté de distribution qu’activités et logements vont pouvoir s’installer dans la même enveloppe, et que les plans d’appartements vont    pouvoir évoluer par le décloisonnement de plus en plus grand des espaces jusqu’à ressembler à des lofts entièrement ouverts. La façade est pensée en valeur de clarté plutôt qu’en noir et blanc. Le béton clair – Super blanc de chez Laffarge à l’origine du béton architectonique – en est à ses débuts et avec les coffrages métalliques, la grille de la structure, brut de décoffrage, ressort avec des arêtes et des aplombs sans défaut.
Les remplissages se partagent entre les pans de verre coulissants de hauteur d’étage et les panneaux de pierre de Bourgogne légèrement saumonée, utilisés ici comme des éléments légers de quelques centimètres d’épaisseur, à l’inverse de l’image traditionnelle de la pierre.

Au pied du bâtiment, les surfaces commerciales sont couvertes d’un large vélum dont les poutres extradossées forment un porte à faux de 13m50. L’ombrière élancée, sans retombée intérieure, permet une division sans contrainte des boutiques dont le tirant d’air peut monter jusqu’à 5m30 de haut, ce qui est suffisant pour éclairer le fond des commerces.

Au-delà de l’élégance structurelle de l’ombrière, il faut penser aussi que c’est une solution équilibrée pour le passage du plan vertical de l’immeuble à l’horizontale du sol. Architecturalement autant que structurellement l’ombrière reste indissociablement liée à l’immeuble.

On remarquera aux extrêmités du bâtiment mère, les passages à couvert dont les descentes de charges sont reprises comme en accolade par des béquilles en écharpes géminées.

Les halls d’entrée, doubles volumes transparents avec ses pans de verre divisés en joints de pierre, son sol noir, ses murs habillés de pierre et de bardage d’aluminium, mettent en scène les premières volets d’escaliers préfabriqués. Et puis il y a la belle et lourde porte habillée de métal, en inox et cuivre poli, qui prélude à la montée en ascenseur.

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Source d’inspiration pour les nouvelles générations d’architectes

Plusieurs étudiants en architecture se sont intéressés aux Tours. Séverin Perreault est l’un d’eux. Son projet  « Les Tours Belsunce d’un rêve à la réalité de la réalité à un rêve », réalisé sous l’autorité de François Deslaugiers architecte D.P.L.G. résidant dans les Tours, fut soutenu le 17 mars 2003 à l’Ecole d’architecture de Saint Etienne  avec mention très bien.
Sa maquette a mis en évidence l’élégance des Tours et la nécessaire respiration des espaces publics à leurs pieds.

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Symptomatique à plus d’un égard : la densité d’architectes habitant les Tours !

Plusieurs promotions d’étudiants en architecture ont choisi les Tours Labourdette comme objet d’étude.  Venus des écoles d’architecture de Versailles, Toulouse, Nantes et Genève avec leurs professeurs, et résidant chez l’habitant le temps de leur enquête, leurs travaux, leurs maquettes et leurs suggestions ont nourri la réflexion des habitants comme ils ont éclairé de nouveaux aspects.  En est résultée la parution d’un ouvrage : REAGIR.

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Témoignages

La Commission internationale pour la Documentation et la Conservation d’édifice, sites et ensembles urbains du Mouvement Moderne (DOCOMOMO) a confirmé aux habitants  « l’importance de l’œuvre et l’intérêt architectural et urbain des Tours en tant qu’édifices modernes ». Ajoutant par ailleurs combien « la conception architecturale qui les sous-tend est inséparable de celle des espaces publics qui les jouxtent ».

« Cette justesse de la relation intérieur/extérieur est l’une des grandes qualités de l’ensemble urbain que constituent ces trois Tours, malgré l’inachèvement de l’aménagement des places au sortir des immeubles. Le site a cependant été mis à mal par la construction, entre 1975 et 1984, d’un centre commercial baptisé Centre Bourse, que l’on a autorisé à venir grossièrement coller les Tours, et par un parking dont l’accès n’a pas vraiment été dessiné… Le quartier semble pourtant bien vivant, très diversifié, dans la couleur de peau des gens qu’on y croise mais aussi dans les catégories sociales présentes. Bref, riche d’une mixité sociale dont on dit qu’elle serait le salut de nos villes » Sylvie Groueff  Bruits de ville publié dans la Revue Urbanisme n°330 mai-juin 2003

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