Hier
Au seuil de la calanque des origines mise à jour au cours des années 60, les Tours Labourdette se voient investies d’une responsabilité patrimoniale : la protection d’un environnement propre aux cœurs de villes historiques méditerranéennes.
Les quais du premier port sont là sous les yeux des habitants dont les premiers installés se souviennent encore de la découverte des bateaux dégagés par les fouilles.
Sous l’un des trottoirs du Cours Belsunce, les remparts de la ville, détruits sous Louis XIV, ont disparu, mais leurs traces demeurent.
Qui se souvient encore de l’ancien quartier proche du Vieux port ? Au service de celui-ci, avec ses boutiques, ses artisans, et bien sûr nombre d’hôtels de voyageurs, les habitants d’alors menèrent la révolte durant la révolution de 1848.
Il existe pour tout témoignage une maquette reconstituée avec une rare précision par le marchand de fer Lavastre pour commémorer les évènements de juin 1848 et reconstituer les opérations déclenchées par l’émeute ouvrière. (Musée du Vieux Marseille).
Par décision du Conseil municipal, la destruction du quartier commença à partir de 1912, bien avant celle du quartier du Panier durant la seconde guerre mondiale. Interrompues durant la première guerre, les opérations s’achevèrent en 1927.
pour laisser place à une terrain vague en centre ville durant … trente ans !
En exhumant cette histoire longtemps négligée, les habitants des Tours ont eu le souci de se l’approprier, et ce faisant de retrouver les familles chassées du centre ville dans l’entre deux guerres. C’est ainsi qu’ils rencontrèrent les résidents de la Cité Saint Louis, l’une des premières cités-jardins en France, qui accueillit les héritiers de plusieurs familles habitant le quartier derrière la Bourse.
Aujourd’hui
Entre le site patrimonial et l’architecture moderne, la richesse des Tours est aussi celle de la diversité de leurs habitants. Une diversité culturelle symptomatique de l’ancrage méditerranéen de la ville comme de sa récente ouverture européenne grâce au concours du TGV à proximité. Une utopie à l’œuvre reconnaissent certains.
Ceci n’a pas échappé aux artistes de toutes disciplines, intéressés par ce patchwork peu commun.
Photos des habitants par David Mozicconachi, création d’Abraham Poincheval, vidéos de Marcell Esterhazy et de Véronique Morand, nombreux films, entretiens multiples, la gamme est large des œuvres comme des projets inspirés par les Tours. Rappelons celui ambitieux de Véronique Bigot qui propose d’immenses toiles de lin symbolisant le passage du temps sur toute la hauteur des immeubles en attendant sa réalisation.
Surprise des saisons
En septembre 2007, les Tours se sont vues attribuer par la DRAC PACA, le label Patrimoine XXème siècle : belles plaques en acier brossé, designées par Patrick Rubin de l’agence Canal.« Les Labourdettes » décident alors d’impulser la dynamique du label Patrimoine XXème siècle sur l’ensemble de la Zac de la Bourse,
Une nouvelle étape commence
|